Née le 27/11/2014
Éducateur : Alexiane
Remis à Betti en 2017
Née le 27/11/2014
Éducateur : Alexiane
Remis à Betti en 2017
« Je suis devenu non-voyant en 2005 suite à des problèmes de diabète, malgré de nombreuses opérations des yeux. J’ai eu un premier chien guide, un labrador qui m’a accompagné jusqu’à ce qu’il parte en retraite chez mes parents, à ses 7 ans. Après une période de 3 ans sans chien et me déplaçant uniquement à la canne, j’ai fait une nouvelle demande de chien guide auprès de l’école des Chiens Guides d’Aveugles d’Île-de-France. Jeep, une femelle colley à poils ras, m’a été confiée en avril 2017, après deux semaines de remise.
Nous avons vite noué une relation très forte. Dès les premières semaines, elle commençait à me protéger à l’approche du danger et à grogner dès que des gens s’approchaient de moi. C’est une chienne protectrice et attachante mais elle est également indépendante. Elle n’est pas constamment en demande d’affection et d’attention contrairement au labrador et est beaucoup plus calme. Malgré le fait que Jeep soit très obéissante, elle a quand même son petit caractère. Les premiers jours, elle refusait de sortir quand la pluie était trop forte. Je sortais alors ma canne et je commençais à me déplacer avec pour lui montrer qu’il était temps de travailler, ce qu’elle comprenait immédiatement.
Je me sens beaucoup plus à l’aise avec mon chien qu’avec une canne. Depuis que j’ai Jeep, je m’aventure plus régulièrement sur de nouveaux trajets et je m’y rends plus facilement et rapidement grâce à la confiance et à la sécurité qu’elle me procure. Je peux me concentrer sur ce que j’entends autour de moi, anticiper les traversées et les carrefours sur les longues distances. Je me surprends même à dépasser les gens en marchant dans la rue, je vais aussi vite que si je voyais.
J’ai été agréablement surpris par la rapidité d’adaptation de Jeep. Après quelques jours de remise et de trajets récurrents jusqu’à mon appartement, elle a mémorisé le trajet. Un soir je suis sorti avec des amis dans un bar. Au moment de rentrer, Jeep a tiré le harnais vers la gauche mais persuadé que je me trouvais sur le bon chemin, je ne l’ai pas écoutée. C’est au bout de 20 minutes de marche que je me suis rendu compte que nous étions perdues. Encouragée par ma voix, Jeep a réussi à retrouver le trajet pour rentrer jusqu’à mon appartement en quelques minutes.
Mon métier de kinésithérapeute m’incite à pratiquer de nouveaux trajets lorsque je me rends au domicile de mes patients pour des consultations. Il me suffit d’avoir fait un trajet quelques fois auparavant pour guider Jeep par la voix et qu’elle m’y conduise. Au travail, Jeep reste calme toute la journée et ne se fait pas remarquer. Mes patients demandent régulièrement de ses nouvelles et la couvre de caresses et de compliments quand ils la voient. Elle est un peu devenue la mascotte du cabinet. »